L’inflation de 2022 enrichit les riches

novembre 10, 2022 0 Par Mathias Weidenberg

Ce diagramme est en anglais, et c’est une statistique, mais elle est très importante pour comprendre ce quil se passe en ce moment.
David Cayla l’avait expliqué à Rochefort : l’inflation n’est pas en soi mauvaise, elle change la répartition du revenu national, la question de son traitement c’est choisir des classes de revenus par rapport à d’autres.
Si les salaires sont indexés, les classes populaires et moyennes ne sont pas perdantes. Et il n’y a pas de lien entre l’inflation actuelle et niveaux de consommation. L’essentiel de l’inflation est importée.
Mais si l’on ne fait rien, l’inflation va augmenter les profits des entreprises (et les recettes fiscales des impôts les plus injustes comme la TVA) et concentrer encore plus les revenus sur les classes les plus riches.
C’est exactement ce qui est entrain de se passer, voir diagramme.

Les bas revenus sont infiniment plus touché que les hauts revenus par l’inflation actuelle en zone euro.

Parce que les instruments de la négociation salariale en Europe sont historiquement très faibles, et les TPME étranglées par leurs clients GE, je propose dans ma contribution une correction par un impôt confiscatoire dont les modalités pourrons être discutes ultérieurement pour les classes riches.
A lire ici pour en définir le principe et la nécessité.
https://librechronique.net/2022/11/05/les-18-theses/

On pourra débattre des modalités de cet impôt sur les fortunes, les dividendes, les consommations de luxe, les cotisations confiscatoires au dessus d’un certain niveau de salaire ultérieurement.

En Allemagne, c’est ce que le comité des 5 sages économiques, un comité gardien de l’orthodoxie économiques, a recommandé hier au chancelier : cibler les aides sur les bas revenus et créer un impôt (temporaire, c’est des liberaux) sur la fortune.

On ne peut pas ne pas parler de nos solutions contre l’inflation : c’est elle qui souvent entraîne la fin des républiques. Et les inégalités qu’elle engendre alimentent les guerres civiles.
Or les politiques monétaires des banques centrales et les choix contre l’augmentation des salaires des gouvernements sont democraticides.