La stupidité triomphante du marchisme
Macron et ses gouvernements ne sont pas seulement incompétents, dangereux pour les libertés publiques, autoritaires, violents socialement, violents dans les rues, violents symboliquement, ils sont isolés internationalement.

Et en plus, cette politique de guerre sociale est sanctionnée par ceux là même qu’elle était censée, d’après les déclarations de madame Borne, messieurs Dussopt et Le Maire, satisfaire: les marchés.
L’agence Fitch dégrade la note de la France sur les marchés, l’argumentation détruit les discours alarmistes du gouvernement pour forcer le conseil constitutionnel à ne pas censurer la loi.
Le communique officiel de Fitch dit : Macron fait déraper dépenses et dette, transforme la paix sociale en mouvement violent, a épuisé tout crédit politique pour de futures réformes. On est d’accord avec son idéologie, mais qu’est-ce qu’il est nul.
La sanction va rendre la dette, partie en flèche sous Macron, le soi-disant « bon gestionnaire », plus coûteuse.
Les critères amenant une première agence de notation à baisser la note de la France démontrent que pour les marchés la paix sociale est plus importante qu’une réforme des retraites sans nécessité financière.
Or, les éléments avancés- l’impasse politique, les mouvements sociaux – sont entièrement du fait du gouvernement.
C’est lui qui a choisi d’imposer la loi comme préalable à toute discussion, sans accepter de compromis ou de négociations étendues avec les syndicats, qui a choisi le 49.3, qui a fait chantage au Conseil Constitutionnel sur la « sanction des marchés en cas de censure », et qui, depuis le début de la guerre sociale, remets tous les jours des pièces dans la machine à mobiliser.
Et bien c’est leur action qui mène à la sanction qu’ils voulaient éviter !
Quelle honte!
Ajoutons que le ministre de l’économie Le Maire, dans son incompétence, ne reconnaît même pas que le coût d’un mouvement social dépasse les très théoriques gains possibles de la reforme des retraites.
C’est pourtant ce que la presse internationale comme les agences de notation disent.
Et oui, mesdames et messieurs les libéraux, les corps intermédiaires ont leur nécessité, la négociation c’est accepter des compromis, et accepter de perdre des rapports de force sociaux.
Oui, les bonapartistes réduisant la démocratie à un seul scrutin, la démocratie n’est pas le plébiscite, la constitution de la République parle de la volonté populaire, constante, et non d’une photographie à un moment donné d’un rapport de force électoral.
Cela suppose bien plus que la relation directe d’un président à la population.
Et cette relation est profondément abîmée.
Fitch l’indique : si le gouvernement souhaite l’apaisement, et bien il faudra retirer cette loi.
En refusant la paix sociale, ce gouvernement perds toute crédibilité.
