Le marchisme n’est pas un progressisme, mais la Grande Régression

septembre 1, 2020 0 Par Mathias Weidenberg

Le gouvernement allemand relève ses perspectives de croissance pour 2020 de -6,2% à -5,7%, faisant de la crise économique suivant le Covid une crise comparable, et non supérieure, à la crise financière de 2008. Le rebond en 2021 est attendu à 5,5% un peu moins élevé que dans les premières prévisions, partant de moins loin.
Rappelons qu’en 2008, la France avait moins souffert que ses voisins grâce à tout un ensemble de mécanismes amortisseurs depuis démantelés sous Sarkozy, Hollande et Macron. La France avait moins bénéficié de la reprise européenne de 2010-2012, s’enfonçant dans une politique de l’offre particulièrement coûteuse et inefficace, et moins bénéficié également de la reprise due à l’effondrement des prix du pétrole de 2015-2018.
La crise de 2020 à -10,5% s’y annonce bien plus grave que dans le reste de l’Europe, avec une facture sanitaire et humaine, mais aussi en matière d’atteintes aux droits, plus lourde.

Rappelons que l’Allemagne depuis 2013 n’a mené AUCUNE réforme de type « structurelle », mais progressivement recréer un salaire minimum, relever des minimums sociaux et relancer la hausse des salaires, tout en protégeant, y compris dans des cas très discutables comme le scandale du diesel et des manipulations des moteurs, mordicus son industrie.

Le plan de relance français devrait être présenté cette semaine. L’allemand a été présenté et est mis en place depuis 4 mois déjà.

Les retards s’accumulent.

https://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/wirtschaftseinbruch-wegen-corona-geringer-als-erwartet-prognose-der-bundesregierung-a-66aee0ed-c44d-43f0-9184-04ae4c8bfa54